Ce petit article m'a été inspiré par un ami.
Il m'a posé la question de savoir si, selon moi, il était judicieux d'investir sur l'or.
Je lui ai répondu que oui avant de lui préciser un certain nombre de choses que je viens vous confier.
L'or n'est pas considéré comme un investissement, mais très souvent
comme l'ultime recours dans les périodes de crise. Et nous en vivons
une !
L'or ne souffre pas des défauts des autres investissements, obligations, actions et immobilier.
Contrairement aux obligations, il ne rapporte pas d'intérêts, mais il
ne représente la dette de personne, fut-elle d'un Etat et cotée AAA !
Contrairement aux actions, il ne représente pas une société, n'a pas de
personnel à payer, n'a pas de conseil d'administration, ne fabrique
rien et ne fournit aucun service.
Contraire à l'immobilier, il ne se loue pas, il ne nécessite aucun
entretien, il n'est pas soumis à une taxe d'habitation ou autre.
Ces trois faits expliquent que, lorsque les obligations, les actions
et/ou l'immobilier «brillent de tous leurs feux», l'or est délaissé car
il ne rapporte rien.
Pourquoi ?
Il faut reprendre un peu l'histoire pour le comprendre.
Depuis les accord de Breton Woods de juillet 1944, l'or a quitté son
statut de référence des devises internationales au profit du dollar
américain (USD).
Il est considéré aujourd'hui comme une simple «matières première» au
même titre que le blé, le pétrole, les métaux, les animaux d'élevage,
les jus de fruits, etc.
Toutes les matières premières sont utilisées, par définition, pour
fabriquer d'autres choses : avec le pétrole (qui se raréfie), divers
carburants, avec les animaux et les végétaux, de la nourriture pour les
être humains, etc.
Mais avec l'or ? On est évidemment tenté de répondre «des bijoux», mais l'or n'est pas que cela !
D'abord et surtout parce que l'or est indestructible.
Le blé utilisé pour faire le pain disparaît à l'instant même de sa
transformation en aliment ; les récoltes peuvent être bonnes ou
mauvaises, selon les variations climatiques et conduire à une pénurie
ou à un excédent. Le pétrole - on s'en rend compte tous les jours -
existe en quantité finie qui s'amoindrit en tant que ressource
naturelle et qui finit par disparaître (la pollution atmosphérique est
aussi due à cela).
L'or, lui, ne disparaît jamais. Il peut être fondu pour faire des
lingots, transformé en bijoux, en feuilles spécifiques pour
l'impression des couvertures de certains livres de luxe, il ne peut pas
disparaître.
C'est cette caractéristique de pérennité qui fait que les
investisseurs, depuis la nuit des temps, ont fait confiance à l'or au
cours de toutes les mauvaises périodes.
Et nous en vivons une en ce moment !
La conséquence tient en quelques chiffres :
- en janvier 2005, l'or était à moins de 450 $ l'once (soit 28,279 g) ;
- en janvier 2006, il était à environ 550 $ l'once ;
- en janvier 2007, à pratiquement 630 $ l'once ;
- et aujourd'hui il est constamment au-dessus de la barre des 800 $ l'once.
Personnellement, étant donné ce qu'on nous annonce (faillite de
nombreuses banques aux EU, etc.), je le vois bien à 1.000 $ l'once et
certains analystes spécialisés dans l'or le projettent à 2.0000 $
l'once dan un avenir relativement proche.
Alors, si vous en avez l'occasion, achetez de l'or.
A mon avis, pas de l'or-papier (actions de mines d'or, etc.), mais de
l'or-métal (vive le lingot ! mais aussi les Napoléon et autres pièces
de monnaie, y compris étrangères).
C'est certainement un conseil étonnant à une époque dite de
«dématérialisation des biens financiers» comme les actions, les
obligations et, raison de plus, les produits dérivés, mais c'st un
conseil de sécurité !
Guy Poursin
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